2017, Clap de fin pour l’usine de Docelles, motivation supplémentaire pour Madine-France

Pour nous, le début de l’histoire ce pourrait être la triste fin d’une papeterie arrivée en 2017 à Docelles petite bourgade des Vosges (88).
Dans ce village de moins de 1000 habitants, il existait une papeterie en exercice depuis 1478, ce qui en faisait la plus ancienne d’Europe et un fleuron de la production française. On y fabriquait du papier jusqu’en 2014.
En 2013, le propriétaire finlandais UMP s’apprête à la fermer, 150 salariés travaillent encore dans cette usine et perpétuent encore ce savoir-faire français, si le propriétaire prétend au départ chercher un repreneur, les salariés ne lui font pas confiance et préparent un projet de coopérative pour récupérer la papeterie. Ils veillent sur les machines, se battent en justice pour préserver l’outil de travail. Mais rien n’y fera.
L’industriel ferme définitivement l’usine en 2014. En juin de cette année, les bâtiments ont été cédés à une entreprise de recyclage de la région. Ne restent que les machines, les équipements de laboratoire… et la pièce maîtresse : la machine fabriquant 1 200 mètres de papier par minute, valant plusieurs millions d’euros. En 2017, plutôt que de la céder aux salariés, soutenus par les pouvoirs publics, le patron a préféré percer les cylindres, et détruire ainsi l’outil de production afin d’éliminer la concurrence. Un cylindre neuf d’une valeur de 700 000 euros a également été saboté.
A peine croyable, révoltant, injuste, on pourrait encore allonger la liste des adjectifs mais cela ne remettrait pas en service cet outil de production, ou alors on essaye de se mobiliser pour soutenir la fabrication française et toutes les énergies et les intentions dans ce domaine et c’est ce que nous avons choisi de faire…avec vous !

Quoi de mieux qu’un exemple concret pour illustrer notre projet ?

L’histoire de Madine est intimement liée à celle de Docelles. Nos principes, nos intentions, notre volonté, notre combat, nous les tirons en partie de la triste expérience qu’a connu cette petite bourgade des Vosges. Autrefois, ce village d’un millier d’habitants abritait la plus vieille papeterie d’Europe, en activité depuis 1478, véritable fleuron de la production française.
En plus d’être un symbole pour la région et ses habitants, elle offrait un travail à plus de 150 personnes, 150 employés fiers de leur usine et attachés à son histoire de plusieurs centenaires. Alors quand le propriétaire prend la décision de fermer la papeterie, c’est tout le collectif qui se mobilise pour lutter contre sa disparition. Le propriétaire prétendait au départ chercher un repreneur, mais les employés, méfiants, décident de créer une coopérative et de s’unir afin de reprendre eux-mêmes l’entreprise.
La lutte ira jusqu’en justice, malheureusement en vain. Les salariés ne parviennent pas à obtenir gain de cause et la papeterie ferme définitivement ses portes en 2014. Les locaux seront ensuite confiés à une entreprise de recyclage de la région. Demeurent néanmoins les nombreux outils qui servaient à la production de papier, parmi lesquels la pièce maitresse du processus de fabrication : la machine fabriquant 1200 mètres de papier par minute, d’une valeur absolument inestimable. Afin d’éliminer toute concurrence possible, le propriétaire préfère la détruire en perçant les cylindres, pièces maîtresses de la production. En plus d’être d’une absurdité totale dans la mesure où il s’agit de détruire du capital fixe fonctionnel, cette décision est tout aussi révoltante puisque cette machine aurait pu être cédée au collectif de salariés. Il ne leur reste définitivement plus rien de toutes ces années de travail au sein de l’établissement, toutes ces années de contribution à l’artisanat français, au savoir-faire tricolore.
C’est notamment de ce constat désolant qu’est née l’initiative Madine. Nous avons tous notre rôle à jouer pour que de tels événements ne se reproduisent plus. Mobilisons-nous et soutenons la production française, que nous soyons fabricants, artisans, distributeurs, consommateurs…Portons haut et fort ces valeurs de solidarité, de fierté et d’éthique afin de pérenniser et perpétuer l’artisanat et le savoir-faire français. On compte sur vous !